Est ce juste de donner de la reconnaissance et de l'admiration à un violeur ?
Je juge ses œuvres comme pertinentes, et (pour certaines de sa périodes de recherches du cubismes ou d'avant) belles, mais je n'irais jamais glorifier cet artiste, il fait partie de l'histoire, point.
Pourquoi ce n'est qu'en art qu'on sépare l'œuvre de l'artiste ? Mais quand on prend par exemple un conquérant sanguinaire, on ne peut pas séparer son "œuvres"( la conquête ) de sa personnes, ça paraît trop étrange. ( mon exemple est un peu faible je l'accorde) mais ce n'est qu'en art (tous les arts) qu'on se pose cette question.
Un employé de magasin qui met mal en rayon les produits alors qu'il sait comment il doit faire. On ne peut pas séparer l'image du rayon de l'image de l'employé = n'est pas sérieux.
Après ça ne veut pas dire qu'on ne va pas acheter des choses dans ce rayons(// regarder les œuvres et connaître), on en a besoin pour manger(//nourriture de l'esprit et savoir), mais sans plus, on ira pas dire que le rayon(//oeuvre) était super même si les produits( //sentiments à l'égard de l'œuvre) étaient bons. Parce qu'on est conscient que derrière la personne n'est pas super (// artiste).
On ne peut pas séparer œuvre et artiste, ils sont trop intimement liés.
Si on repart de la base, l'oeuvre est un objet(sauf musique et littérature)/ une création qui doit créer une réaction, une émotion, quelque chose (à la base sinon spéculation pas émotion mais argent, aucun intérêt). Donc pour moi, si l'appréciation que tu as de l'oeuvre est lié à celui qu'il a fait, ce n'est plus l'oeuvre que tu apprécies mais tu émets un jugement sur l'auteur. Désolée mais pour moi, dans ce cas cela n'est plus de la réflexion sur de l'art quand tu commentes l'oeuvre. Ça devient de la "médiatisation". Tu ne fait non pas une critique de l'oeuvre mais une critique de l'homme. Tu refuses de dissocier simplement parce que tu portes plus d'intérêt à critiquer son comportement, sa vie qu'à l'oeuvre en elle même.
En appréciant une oeuvre tu ne donnes pas de la reconnaissance et de l'administration à un violeur, c'est toi qui le vois comme ça. Parce que ton jugement sur l'homme passe avant ton jugement de l'oeuvre. C'est tout à ton honneur, de faire passer tes idées, en terme de valeur, richesse de l'homme, avant l'objet et sa beauté ou son utilité. Mais utiliserais tu une fourchette si tu savez que son créateur était le pire être humain qu'il existe? L'utilité de l'oeuvre d'art c'est de faire ressentir, c'est beau comme valeur en soi de n'avoir que l'utilité de nous rendre plus proche de notre humanité. Et puis rien ne te dit que l'auteur ne cherchais exactement pas ça. Ton employé de magasin (désolé c'est exemple me pose un problème l'oeuvre d'art serait la photo du rayon en m*rde par exemple) n'est pas l'employé du mois, mais il a sauvé un chien de la mort sur le parking hier. Ça le rend meilleur employé et son oeuvre la photo est elle plus utile, belle, "ah oui c'est vrai maintenant que tu le dis, il a un côté anti-capitaliste ce héro du quotidien. C'est pour nous rappeler que... "Euh non moi, M'dame j'avais juste la flemme" "tu es si humble en plus! "
Si je te dis, j'aimerais toujours Noir Désir, et la voix et les textes de Bertrand Cantat me feront toujours plaisirs, je te parle de sa musique p***ain, il s'appellerait Barbara et vivrait au pays de Candy rien à faire. D'ailleurs qu'est ce que j'en sais qui il est, je ne le connais pas personnellement et je ne connais rien des faits. Je m'en fiche. Si l'argent n'était pas en jeux, si la côte d'un tableau, d'une musique ne profitait pas à quelqu'un à un moment donné, est ce qu'on s'interrogeait sur qui l'a fait à part quand justement l'oeuvre elle même nous avais rendu curieux.
On sort des arguments sur l'art et on part sans la médiatisation: pire juger, un homme et donc toute sa vie en la réduisant à ce que l'on en pense de ce que l'on sait de lui (et on est un c*n) , c'est utile à qui à l'humanité? Je ne suis pas juge , et même un juge juge sur des faits avérés, lui ne peut même pas juger l'homme mais les faits car juger l'homme impliquerait juger tous ses actes au regard de ce qu'il est, au fonds or ce qu'il est, est la conséquence de tout ce qu'il a vécu. Il faudrait que le juge prenne en compte la subjectivité de l'homme pour être objectif, dans certain cas c'est fait mais dans d'autres non et cela ne concerne toujours qu'un seul fait et non un ensemble d'acte et encore moins une vie.