Trop de souvenirs horribles/ pensées sombres jsp quoi faire…😭😭😭

  • Auteur de la discussion Iris rouge
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I
Iris rouge
Anonyme
Coucou les gens, depuis qq temps j’ai des pensées noires, et jsp comment faire en sorte que ça s’arrête. J’ai déjà essayé, et après 5 ts (tentative de s…) je suis toujours en vie. En fait, je me sens coincée, j’ai l’impression que je ne vais jamais m’en sortir et que c sans fin. Je ne sais pas quoi faire sachant que j’en ai déjà parlé, mais certaines personnes ne me prennent pas au sérieux. Je suis très fatiguée, je fais des cauchemars quasi toutes les nuits, j’ai des pensées intrusives horribles, j’ai des tca (je fais de l’anorexie et de la boulimie notamment), j’ai des troubles du sommeil (insomnies, hypersomnies notamment), du self harm à foison et d’autres troubles juste invivables qui me pourrissent la vie. Chaque fois que j’essaie d’aller mieux, je replonge et c’est encore plus dur qu’avant. Je précise qd mm que j’ai été diag de tous ces troubles par des psychiatres.
J’ai vécu toutes sortes de trucs, dont certains trucs où j’en ai parlé et les gens ont rien trouvé de mieux de me dire que je mentais. J’aimerais tellement recommencer à zéro, ou m’endormir et ne plus jamais me réveiller. J’ai peur de tout et de tout le monde, j’ai trop peur que toutes les choses qui m’ont traumatisée se reproduisent. Parce que j’ai l’impression que c’est pire à chaque fois. Et j’aimerais tellement crier aux personnes qui comptent pour moi qu’il y a un problème, que ça ne va pas mais chaque fois que l’occasion se présente je suis juste bloquée et j’arrive juste à dire « oui oui, je vais bien, ça va », alors que c’est horrible à l’intérieur.
Je suis une bonne comédienne, donc j’arrive plus ou moins à le cacher, mais c’est très dur pour moi de devoir faire genre tout va bien. Ma famille ne m’aidera pas, parce que suis en froid avec eux suite à certains problèmes. Je ne rentre pas dans les détails parce que j’ai peur que certaines personnes tombent sur ça.
À tous ceux qui auront le courage de lire ce pavé, merci et bnne soirée.
Ps : j’ai vu d’autres personnes qui avaient une histoire et des problèmes similaires aux miens qui recherchaient de l’aide, donc merci à ces gens ça me donne du courage !
 
M
muget
Anonyme
Salut, j'espère que ta soirée n'est pas trop mauvaise. C'est compliqué pour les gens proche de voir ce genre de chose, on ne veux tellement pas que la personne soit mal et en majorité les gens ne savant pas comment agir ce qui fait que l'on préfère inconsciemment ne pas voir. Malheureusement je fais partie de ses gens qui ne savant pas, mais qui sont là et qui essai au mieux de donner du soutient. Je pense que tu as déjà fais la démarche mais si ce n'est pas le cas n'hésites pas à te diriger vers des groupes de paroles ou tu pourras entendre des gens qui passe ou sont passé par là ou tu passes aujourd'hui. De voir si des structures ne peuvent pas te prendre en charges (même deux trois jours ) histoire de faire le point. En tout cas si jamais tu n'as pas envi de passer par le médicale continue de passer du temps avec les gens qui te font du bien même si tu ne leurs dis pas forcément tout. Dans tout les cas ça ne peut être que du positif. Je te souhaite en tout cas d'aller mieux. Et n'hésites pas à donner des nouvelles à l'occasion
 
Soe
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J’ai été plus ou moins dans cette situation, en tout cas je n’allais pas bien et j’avais des idées noires...
Depuis quelque temps ça va mieux, je dis pas que je suis complètement sortie mais je suis sur la bonne voie je pense
Et peut-être que ma réponse est un peu naïve, mais je pense qu’il faut vraiment se concentrer sur le positif, chaque bon moment, ne serait-ce que le vent sur le visage lors d’une promenade en vélo ou un joli papillon
Je pense aussi que il faut se motiver à faire des trucs, à bouger de son lit (même si c’est pas du tout ce qu’on a envie). Par exemple cuisiner un truc réconfortant, genre du chocolat chaud
J’essaie aussi de lacher prise, d’arrêter de m’inquieter pour tout et de laisser les choses faire, d’être plus sociable, et aussi de virer les gens de mon entourage qui n’en valent pas la peine et me fond aller plus mal

Il est probable que la dimension spirituelle/religieuse ai joué un rôle pour moi, je me pose beaucoup de questions de pourquoi je suis là, de pourquoi et pour quoi ce qui m’arrive m’arrive...

Bref en tout cas j’espère que tu pourras aller mieux, si tu a envie de parler n’hésite pas
 
U
Un passant
Anonyme
Salut,

Je ne suis pas au mieux psychiquement moi même, donc mes conseils et observations seront décousues et sans grande âme, désolé.

Niveau suivi psy, en quoi consiste t-il, il y a un bon feeling et dialogue quand même avec ton psy, ou ça ne t'aide pas du tout même un peu à défaut de tout changer ? Tu prends des médocs ? Je demande ça sans penser que ça aide grandement, loin de là ... mais bon, c'est pour situer.

Tu dois sûrement connaitre l'EMDR, il y en a que ça aide, d'autres moins, mais au cas où, dans ton cas c'est le genre de méthode qui peut aider.

Tout ce que tu n'arrives pas à dire à ton entourage, mets le par écrit, déjà ça aura une fonction "exorcisante" sur le coup, même si c'est difficile, et puis surtout, là où ta parole peut bloquer en face à face quand tu voudrais, ça peut aider de préparer un message pour des personnes précises, que tu leurs envoies ou pas ... et de leur coté le caractère "inhabituel" de la chose et le fait qu'elles peuvent le relire, peut éviter qu'elles ne sachent pas comment réagir sur le coup et balayent la chose et qu'elle se noie dans le flot de l'habituel.

Les gens qui ne te croient pas, c'est une honte, c'est eux le problème et j'espère que tu le sais, disons que ça les arrange sûrement de faire l'autruche. Je n'irais pas parler dans ce cas de réel amour, désolé si cette parole est dure si il s'agit de ta famille, mais bon la famille de sang n'est pas toujours la famille de coeur ... Après, disons que ça n'exclue pas forcément un certain amour à leur manière quand même, peut-être un mécanisme de défense chez eux, de ne pas vouloir voir que ça bouleverserait leurs propres limites, capacité à t'aider, ou un confort pour éviter un coup de pied dans la fourmillière si ton/tes agresseurs sont dans ton milieu familial ou habituel.

Dur à dire comme ça sans les connaitre, mais si tu es en froid avec eux quant à d'autres choses et que ce n'est pas à eux que tu as déjà essayé de parler, leur parler pourrait amener un rapprochement du coeur, des prises de consciences de ce que peut-être, il ne comprennent pas, ça pourrait être difficile mais au final peut-être aider à dépasser ce froid ...

Tu as quand même quelques personnes proches avec qui tu te sens bien, même sans oser leur parler de tout, d'autres que celles qui ne t'ont pas crue ?

C'est bien de parler sur un forum, mais ça t'aiderait peut-être aussi de parler dans des associations de victimes, ou sur le net mais des lieux spécifiques de personnes ayant vécu cela. Tu ne me sembles - et c'est chouette - ne pas trop avoir de problème de culpabilité, dévalorisation injuste et traumatique de toi quant à ton état/ce que tu as subi, donc pas forcément avoir besoin de te réhabiliter à ta propre vision, mais néanmoins, partager ça avec des gens qui l'ont vécu te ferait te sentir moins seule.

Tu parviens quand même à garder des activités qui te plaisent, des passions, choses dans lesquelles tu peux "oublier" et t'investir/excorciser un peu ? Je sais que ce n'est pas évident mais essaie de t'accrocher à une certaine routine, d'au moins la garder, ne pas trop laisser ton quotidien "s'anarchiser" et perdre tout son sens sous le poids de cette souffrance. Quand je dis routine, je parle de continuer à sortir un peu, garder un rythme un minimum stable, faire quelques trucs positifs, même sans avoir le coeur mais de manière à garder un "terrain" favorisant quand même un mieux, même si un peu c*n ce que je dis, car c'est aussi une histoire de "connexion à sa propre vie", de déclic ou d'horizon qui peut ou pas exister et nous donner ou pas la force ...

En tout cas, ces souffrances et cicatrices peuvent non pas disparaitre, mais s'apaiser, s'intégrer, que tu apprennes à vivre avec et que ton être en sorte plus fort et grandi. Tout ce qui t'ensevelit, là, tout ce qui n'est pas compris ... dans dix ans ça peut très bien ne pas t'empêcher du tout d'être heureuse, d'avoir fait de chouettes rencontres aidantes, trouver ton vrai chemin de vie, etc. Bref, garde en tête que souvent, on ressent et vit les choses dans un prisme qui ne peut tenir compte du potentiel d'évolution des choses, et de la nôtre ... Il y a de l'espoir, qui n'a pas besoin que tu en aies pour exister.

Tes traumas ont le pouvoir de te parasiter, de rendre les choses plus difficiles, mais pas de t'empêcher d'être heureuse avec le temps, quel que soit ce que tu as subi, il y a une part de toi qui sera toujours elle même, la profonde, qui n'est pas ces traumas, qui existait avant eux, et qui peut aller vers des tas de choses. Elle a le pouvoir aussi, avec le temps, de regarder ces traumas, de les dépasser par d'autres vécus, de les aplanir. C'est quelque chose qui peut prendre longtemps, mais qui le vaut. La vie le vaut, tu le vaux.

C'est banal à dire, mais tu es là, tu ressens en toi cette vie qui se bat et t'a entre autre amené à poster ici, donc c'est que tu es forte, je sais, ça te fait de belles jambes, mais en tout cas n'oublie jamais ça, et le fait que peux l'être encore.

J'espère que tu réussiras à trouver ton propre centre, cette part en soi qui apprend à se "dissocier" (au sens positif) de ce qui nous tourmente, nous envahit comme émotions, une part qui en a l'habitude et qui même en les ressentant, garde un recul quant à elles, une part de rationnalisation positive en étant capable de se dire "là, je suis dans l'irrationnel, aller, je désamorce". Facile à dire sur le papier mais bon, possible même un peu, une sorte de "voie du milieu" entre trop mentaliser, enfouir et se dissocier, et trop se laisser envahir.

Bon, je ne sais que rajouter là maintenant sans connaitre le détail, mais tiens bon en tout cas, accroche toi. Il y a sûrement des moments malgré tout où tu souffles, es mieux quant à tout ça, et ils sont gage d'un potentiel de les revivre encore, et encore, au milieu des tourments, de les vivre au final de plus en plus comparé à ces tourments qui peuvent petit à petit prendre moins de place.

Bon, beaucoup de mots pour au final te dire simplement de tenir bon, et que ça peut aller.